Mesdames, Messieurs les journalistes, qu’on se le dise, votre statut est en péril !
C’est à travers son dernier ouvrage « La fin des journaux et l’avenir de l’information » paru aux éditions Gallimard que Bernard Poulet pointe du doigt tous les facteurs alimentant la crise de la presse.
Presse gratuite, Internet et délocalisation des budgets publicitaires sont bien évidemment sur le banc des accusés mais pas seulement… Le Rédacteur en chef de l’Expansion met en évidence une nouvelle sociologie de la consommation de l’information. Alors que la lectorat quinquagénaire de la presse écrite ne cesse de vieillir, nos chers adolescents ou « digital natives » fuient à grandes enjambées les articles de fond pour consommer à outrance des sites communautaires afin de partager leur « solitude interactive » (terme évoqué par Dominique Wolton). Et lorsque nos futurs cadres et dirigeants prennent la peine de s’interroger sur le monde dans lequel ils vivent, l’information consommée est brève, interactive et bien ciblée avec comme mot d’ordre : DROIT A l’ESSENTIEL !
Fort heureusement, le trait est légèrement grossi ; cependant, gardons en tête qu’il ne s’agit pas de science-fiction, mais d’un triste constat.
La vraie force de ce livre très grand public réside dans les thèmes évoqués relatifs à l’information et la communication comme Google, les NTIC, les medias, le métier de journaliste… En bref, un ouvrage qui nous amène à réfléchir non seulement sur les conditions des journalistes mais aussi, et surtout, à méditer sur nos comportements dans cette nouvelle société d’information.
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